Assurance vie : comment bénéficier d’un rendement supérieur avec les unités de compte ?

Vous en avez marre des rendements anémiques de votre fonds euros en assurance vie ? L'assurance vie, grâce à un investissement pertinent en unités de compte (UC), peut vous offrir un potentiel de croissance bien plus attractif et ainsi dynamiser votre épargne. Mais attention, potentiel rime avec risque ! Beaucoup d'épargnants se contentent du fonds euros par prudence, ignorant peut-être le potentiel de rendement supérieur que recèlent les unités de compte, supports d'investissement diversifiés. Une allocation judicieuse en UC, adaptée à votre profil d'investisseur, peut transformer significativement la performance globale de votre contrat d'assurance vie. Il est donc crucial de s'informer et de comprendre les mécanismes financiers en jeu avant de prendre une décision d'investissement éclairée.

L'assurance vie est un placement financier populaire en France, apprécié pour sa fiscalité avantageuse et sa souplesse en matière de versements et de rachats. Elle se compose généralement de deux poches principales : le fonds euros, un placement sécurisé avec garantie en capital (sous conditions et soumis aux taux bas actuels), et les unités de compte (UC), des supports d'investissement plus dynamiques adossés à différents marchés financiers. Ces deux piliers permettent d'adapter son investissement à son profil de risque (prudent, équilibré, dynamique) et à ses objectifs financiers (préparation de la retraite, transmission de patrimoine, etc.). Comprendre les nuances entre ces deux options est essentiel pour optimiser son épargne et bénéficier d'un rendement supérieur.

Nous explorerons les différents types d'UC disponibles sur le marché (actions, obligations, immobilier, fonds thématiques, etc.), les stratégies d'allocation d'actifs (répartition entre les différentes classes d'actifs), l'importance de la diversification géographique et sectorielle, et les pièges à éviter pour un investissement réussi. L'objectif est de vous donner toutes les cartes en main pour prendre des décisions d'investissement éclairées et adaptées à votre situation personnelle, à votre horizon de placement et à votre appétence au risque.

Comprendre le rendement des unités de compte : les facteurs clés

Le rendement potentiel des unités de compte est influencé par de nombreux facteurs interdépendants. La diversification des actifs au sein du contrat, le type de gestion (active ou passive) mis en œuvre par les sociétés de gestion, les frais prélevés par l'assureur et la conjoncture des marchés financiers sont les principaux éléments à considérer pour optimiser ses performances et viser un rendement supérieur. Une analyse approfondie de ces facteurs est indispensable avant d'investir dans les unités de compte. Il est également crucial de comprendre comment ces éléments interagissent entre eux pour maximiser le potentiel de rendement tout en maîtrisant le risque de perte en capital.

Diversification : le pilier du rendement (et de la réduction du risque)

La diversification du portefeuille est une stratégie essentielle pour minimiser les risques et optimiser le rendement potentiel de vos investissements en unités de compte. En répartissant votre capital sur différents types d'actifs, de secteurs économiques et de zones géographiques, vous réduisez l'impact négatif d'une éventuelle contre-performance d'un seul support d'investissement. Une allocation diversifiée permet de lisser les fluctuations du marché (la volatilité) et de bénéficier d'une croissance plus stable et plus régulière sur le long terme. Il est important de comprendre les différents types d'actifs disponibles au sein d'un contrat d'assurance vie et leur rôle spécifique dans un portefeuille diversifié.

Voici les principaux types d'UC que l'on retrouve généralement dans un contrat d'assurance vie :

  • Actions (France, Europe, International, Secteurs spécifiques) : Les actions offrent un potentiel de croissance élevé sur le long terme, mais sont également plus volatiles à court et moyen terme. Investir dans des actions de différentes zones géographiques et de différents secteurs d'activité permet de diversifier le risque et de profiter des opportunités de croissance mondiales, tout en atténuant l'impact des crises sectorielles.
  • Obligations (Entreprises, États) : Les obligations sont généralement considérées comme moins risquées que les actions et peuvent jouer un rôle de stabilisateur dans un portefeuille d'assurance vie. Elles offrent un revenu régulier sous forme de coupons (intérêts). Il est important de diversifier entre les obligations d'entreprises (émises par des sociétés privées) et les obligations d'État (émises par les gouvernements), ainsi qu'entre les différentes notations de crédit (qui évaluent le risque de défaut de l'émetteur).
  • Immobilier (SCPI, OPCI) : L'investissement immobilier, via des SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) ou des OPCI (Organismes de Placement Collectif Immobilier), peut offrir des revenus réguliers potentiels (issus des loyers) et une certaine protection contre l'inflation. Les SCPI et les OPCI permettent d'investir dans l'immobilier d'entreprise (bureaux, commerces, entrepôts, etc.) sans avoir à gérer directement des biens immobiliers.
  • Fonds thématiques (Environnement, Technologie, Santé, ISR) : Les fonds thématiques permettent d'investir dans des secteurs spécifiques qui présentent un potentiel de croissance important à long terme, comme l'environnement, les technologies innovantes, la santé ou l'investissement socialement responsable (ISR). Il est important de bien analyser les perspectives de croissance de chaque secteur avant d'investir et de s'assurer que le thème choisi correspond à vos convictions personnelles.
  • Fonds indiciels (ETF) : Les fonds indiciels, également appelés ETF (Exchange Traded Funds), répliquent la performance d'un indice boursier de référence (CAC 40, S&P 500, etc.). Ils offrent une diversification à faible coût et sont un outil intéressant pour construire un portefeuille équilibré, simple et transparent. Ils peuvent constituer une base solide pour un investissement diversifié à long terme.

Imaginez un investisseur qui décide d'investir uniquement dans des actions d'une seule entreprise technologique. Si cette entreprise rencontre des difficultés financières, fait face à une concurrence accrue ou est impactée par une crise sectorielle, son investissement pourrait subir une perte importante. En revanche, si cet investisseur diversifie son portefeuille d'assurance vie en investissant dans des actions de plusieurs entreprises (de différents secteurs et de différentes zones géographiques), des obligations d'État (françaises et allemandes par exemple) et des fonds immobiliers (SCPI), l'impact négatif d'une éventuelle contre-performance d'un seul actif sera considérablement atténué, protégeant ainsi son capital et stabilisant son rendement global.

La gestion active vs. gestion passive : quel impact sur le rendement des UC ?

La gestion active et la gestion passive sont deux approches fondamentalement différentes de la gestion d'un portefeuille d'unités de compte au sein d'une assurance vie. La gestion active, mise en œuvre par des gérants de fonds, vise à surperformer le marché (c'est-à-dire à obtenir un rendement supérieur à celui d'un indice de référence) en sélectionnant les meilleurs actifs (actions, obligations, etc.) grâce à une analyse approfondie des marchés financiers. La gestion passive, quant à elle, se contente de répliquer fidèlement la performance d'un indice boursier de référence (CAC 40, S&P 500, etc.), sans chercher à le dépasser. Comprendre les avantages et les inconvénients de chaque approche est essentiel pour choisir la stratégie d'investissement la plus adaptée à vos objectifs financiers, à votre profil de risque et à votre horizon de placement. Il est crucial d'évaluer les frais de gestion et les performances historiques (sur le long terme) pour prendre une décision éclairée.

La gestion active consiste donc à confier son capital à un gérant de fonds professionnel qui va analyser en permanence les marchés financiers, étudier les perspectives des entreprises et sélectionner les meilleurs investissements (actions, obligations, etc.) dans le but de dépasser les performances d'un indice de référence (comme le CAC 40). Cette approche demande une expertise pointue, une surveillance constante des marchés et une capacité à anticiper les tendances. L'objectif est de trouver des opportunités de croissance non détectées par le marché, de profiter des inefficiences et d'optimiser l'allocation d'actifs en fonction de la conjoncture. Cependant, la gestion active implique des frais de gestion plus élevés que la gestion passive.

La gestion passive, au contraire, consiste à simplement reproduire les performances d'un indice boursier de référence, comme le CAC 40, le S&P 500 ou l'Euro Stoxx 50. Cette approche est généralement moins coûteuse, car elle ne nécessite pas une analyse approfondie du marché ni une sélection active des actifs. Elle est idéale pour les investisseurs qui souhaitent une exposition large au marché, diversifiée et à faible coût, sans se soucier de la sélection des actifs individuels. La gestion passive convient parfaitement à une stratégie d'investissement à long terme, axée sur la performance globale du marché plutôt que sur la recherche de gains exceptionnels.

Prenons l'exemple concret d'un fonds action géré activement et d'un ETF (fonds indiciel) répliquant l'indice CAC 40 sur une période de 10 ans. Le fonds action géré activement pourrait avoir des frais de gestion annuels de 1,5%, tandis que l'ETF répliquant le CAC 40 aurait des frais de gestion de seulement 0,2% par an. Sur cette période de 10 ans, le CAC 40 a progressé de 5% par an en moyenne. Si le fonds action géré activement a surperformé l'indice de 1% par an avant frais (grâce à la compétence du gérant), sa performance nette (après déduction des frais de gestion) sera de 4,5% par an, ce qui est inférieur à la performance nette de l'ETF (4,8% par an). Dans ce cas de figure, la gestion passive s'avère plus rentable pour l'investisseur, malgré la surperformance du gérant avant frais.

Les frais : un ennemi silencieux du rendement des unités de compte

Les frais sont un élément crucial à prendre en compte et à analyser attentivement lors de tout investissement en unités de compte au sein d'un contrat d'assurance vie. Ils peuvent avoir un impact significatif sur le rendement final à long terme de votre investissement, réduisant d'autant la performance brute des actifs. Il est donc impératif de comprendre les différents types de frais prélevés par l'assureur et de choisir un contrat avec des frais compétitifs et transparents. Négocier les frais avec l'assureur est une étape importante pour maximiser son épargne et optimiser la rentabilité de son contrat. Il faut donc comparer attentivement les offres des différents assureurs et ne pas hésiter à faire jouer la concurrence pour obtenir les meilleures conditions tarifaires.

Il existe plusieurs types de frais en assurance vie qui peuvent impacter le rendement des unités de compte :

  • Frais d'entrée (ou frais sur versement) : Ces frais sont prélevés par l'assureur lors de chaque versement effectué sur le contrat d'assurance vie. Ils représentent un pourcentage du montant versé et peuvent varier de 0% (sur les contrats en ligne notamment) à 5% selon les contrats et les distributeurs.
  • Frais de gestion : Ces frais sont prélevés annuellement par l'assureur sur l'encours total du contrat (c'est-à-dire sur la valeur totale des actifs investis). Ils sont exprimés en pourcentage et peuvent varier de 0,5% à 2% par an selon les contrats et les types d'unités de compte (les fonds actions ayant généralement des frais plus élevés que les fonds obligataires).
  • Frais d'arbitrage : Ces frais sont prélevés par l'assureur lors de chaque transfert d'argent (arbitrage) entre différentes unités de compte au sein du contrat. Ils peuvent être fixes (un montant forfaitaire par arbitrage) ou proportionnels au montant transféré (un pourcentage du montant arbitré).
  • Frais de sortie (ou frais de rachat) : Ces frais sont prélevés par l'assureur lors du rachat total ou partiel du contrat (c'est-à-dire lors du retrait d'argent). Ils sont de plus en plus rares, mais il est important de vérifier leur existence et leur montant avant de souscrire un contrat d'assurance vie.

Prenons un exemple chiffré pour illustrer l'impact des frais sur le rendement à long terme d'un investissement en unités de compte. Supposons qu'un investisseur verse 10 000 euros dans un contrat d'assurance vie avec des frais d'entrée de 3% (soit 300 euros) et des frais de gestion annuels de 1% (prélevés sur l'encours). Si son investissement génère un rendement annuel brut de 6% pendant 20 ans, l'impact des frais sera considérable sur le capital final. Sans aucun frais, son capital atteindrait environ 32 071 euros au bout de 20 ans. Avec les frais d'entrée et les frais de gestion, son capital atteindrait seulement environ 26 035 euros. La différence s'élève donc à plus de 6 000 euros ! Cet exemple démontre concrètement l'importance de minimiser les frais au maximum pour maximiser le rendement à long terme de son investissement en unités de compte.

Stratégies pour optimiser le rendement des unités de compte (et maîtriser les risques)

Pour optimiser le rendement de vos investissements en unités de compte et atteindre vos objectifs financiers, il est essentiel d'adopter une stratégie d'allocation d'actifs pertinente et adaptée à votre profil de risque, à votre horizon de placement et à vos objectifs financiers (préparation de la retraite, acquisition immobilière, transmission de patrimoine, etc.). L'arbitrage (transfert entre les UC) et la diversification (répartition des actifs) sont également des outils puissants pour gérer les risques inhérents aux marchés financiers et saisir les opportunités de marché qui se présentent. Il est donc primordial de mettre en place une stratégie claire, structurée et de la suivre avec discipline, en l'adaptant si nécessaire à l'évolution de votre situation personnelle et à la conjoncture économique et financière.

L'allocation d'actifs : trouver le bon équilibre entre rendement et risque

L'allocation d'actifs consiste à répartir stratégiquement votre capital d'assurance vie entre différentes classes d'actifs (actions, obligations, immobilier, fonds monétaires, etc.) en fonction de votre profil de risque (prudent, équilibré, dynamique), de votre horizon de placement (court terme, moyen terme, long terme) et de vos objectifs financiers (préparation de la retraite, financement d'un projet, transmission de patrimoine, etc.). Une allocation d'actifs bien définie et régulièrement réévaluée est essentielle pour optimiser le rendement de votre portefeuille d'assurance vie tout en maîtrisant le niveau de risque que vous êtes prêt à accepter. Il est donc indispensable de déterminer précisément votre profil de risque avant de prendre toute décision d'investissement en unités de compte.

Voici les principaux profils de risque que l'on retrouve généralement dans le cadre d'un contrat d'assurance vie :

  • Profil Prudent : Ce profil convient aux investisseurs qui privilégient la sécurité du capital et sont peu disposés à prendre des risques, même modérés. L'allocation d'actifs type pour un profil prudent comprend une forte proportion d'obligations (70 à 80%) et une faible proportion d'actions (20 à 30%), voire pas du tout. L'objectif principal est de préserver le capital et de générer un rendement modeste mais régulier.
  • Profil Équilibré : Ce profil convient aux investisseurs qui recherchent un équilibre entre le rendement potentiel et le niveau de risque. Ils sont prêts à accepter un certain niveau de volatilité en contrepartie d'une perspective de croissance plus importante. L'allocation d'actifs type pour un profil équilibré comprend une proportion égale d'actions et d'obligations (50/50), avec éventuellement une petite allocation à l'immobilier (SCPI ou OPCI).
  • Profil Dynamique (ou Offensif) : Ce profil convient aux investisseurs qui sont prêts à prendre des risques plus élevés dans l'espoir d'obtenir un rendement plus important sur le long terme. Ils ont une bonne tolérance à la volatilité et sont conscients du risque de perte en capital. L'allocation d'actifs type pour un profil dynamique comprend une forte proportion d'actions (70 à 80%) et une faible proportion d'obligations (20 à 30%).

Pour illustrer concrètement l'importance de l'allocation d'actifs, prenons deux exemples. Si vous êtes un jeune investisseur de 30 ans avec un horizon de placement long (plus de 20 ans) et une bonne tolérance au risque, vous pouvez vous permettre d'allouer une part importante de votre capital d'assurance vie aux actions (par exemple 70%), qui offrent un potentiel de croissance plus élevé sur le long terme. En revanche, si vous êtes un investisseur plus âgé de 60 ans proche de la retraite, vous devriez privilégier une allocation plus prudente avec une forte proportion d'obligations (par exemple 70%), qui sont moins volatiles et permettent de sécuriser votre capital. Votre allocation d'actifs doit donc être adaptée à votre situation personnelle et à vos objectifs de vie.

L'arbitrage : ajuster son portefeuille d'UC au fil du temps et des marchés

L'arbitrage, dans le cadre d'un contrat d'assurance vie, consiste à transférer des fonds entre différentes unités de compte au sein de votre contrat afin de profiter des opportunités de marché qui se présentent ou de réduire votre exposition au risque en fonction de l'évolution de la conjoncture économique et financière. L'arbitrage est donc un outil puissant et flexible pour ajuster votre portefeuille d'assurance vie au fil du temps, en fonction de l'évolution des marchés financiers, de vos objectifs personnels et de votre profil de risque. C'est une stratégie active de gestion de son épargne qui permet d'optimiser le couple rendement/risque.

Voici quelques situations concrètes dans lesquelles il peut être pertinent d'arbitrer au sein de votre contrat d'assurance vie :

  • Suivre l'évolution des marchés financiers et ajuster l'allocation en conséquence. Si vous anticipez une baisse des marchés actions (par exemple en raison d'une crise économique ou d'une remontée des taux d'intérêt), vous pouvez arbitrer une partie de vos fonds actions vers des unités de compte plus défensives, comme les obligations d'État ou les fonds monétaires, afin de protéger votre capital.
  • Profiter des opportunités de marché (achat de titres sous-évalués). Si vous identifiez des secteurs d'activité ou des zones géographiques sous-évaluées sur le marché boursier, vous pouvez arbitrer une partie de vos fonds vers des unités de compte qui investissent dans ces secteurs ou ces zones, afin de profiter d'un potentiel de rebond et de surperformance.
  • Sécuriser ses gains en transférant vers des UC moins risquées (ou vers le fonds euros). Si vos investissements en unités de compte ont généré des gains importants, vous pouvez arbitrer une partie de vos fonds vers des unités de compte moins risquées (comme les obligations) ou vers le fonds euros (si votre contrat le permet) afin de sécuriser ces gains et de les mettre à l'abri d'une éventuelle correction des marchés.

Il existe différentes stratégies d'arbitrage. L'arbitrage progressif consiste à réduire progressivement l'exposition aux actifs risqués (comme les actions) à mesure que l'âge avance et que l'horizon de placement se raccourcit. Par exemple, à partir de 50 ans, vous pouvez commencer à transférer chaque année une petite partie de vos fonds actions vers des obligations afin de réduire votre risque global et de sécuriser progressivement votre capital en vue de la retraite. L'arbitrage dynamique, quant à lui, consiste à ajuster l'allocation d'actifs en fonction des signaux envoyés par les marchés financiers, comme les indicateurs économiques (croissance, inflation, taux d'intérêt) ou l'analyse technique (étude des graphiques boursiers). Par exemple, si les indicateurs économiques sont favorables et que l'analyse technique suggère une tendance haussière des marchés actions, vous pouvez augmenter votre exposition aux actions en arbitrant une partie de vos fonds vers des unités de compte actions.

L'importance cruciale de la diversification géographique et sectorielle en UC

La diversification géographique et sectorielle est essentielle, voire cruciale, pour réduire le risque non-systémique (ou risque spécifique), c'est-à-dire le risque lié à une entreprise en particulier ou à un secteur d'activité spécifique. En investissant dans des entreprises situées dans différentes zones géographiques (Europe, Amérique du Nord, Asie, pays émergents, etc.) et dans des entreprises appartenant à différents secteurs d'activité (technologie, santé, consommation, énergie, finance, etc.), vous réduisez considérablement l'impact négatif d'une éventuelle contre-performance d'une seule entreprise ou d'un seul secteur. Cela permet de mieux affronter les crises économiques et financières et de lisser les performances de votre portefeuille d'assurance vie sur le long terme.

Pour diversifier efficacement votre portefeuille d'unités de compte, il est important de choisir des UC qui investissent dans différentes régions géographiques, comme l'Asie (qui présente un fort potentiel de croissance), l'Amérique Latine (riche en matières premières) ou l'Afrique (un continent en plein développement). Il est également judicieux de privilégier des UC qui investissent dans des secteurs porteurs et innovants, comme les technologies vertes (énergies renouvelables, efficacité énergétique), la santé (biotechnologies, dispositifs médicaux) ou l'intelligence artificielle. Cette diversification est fondamentale pour ne pas dépendre excessivement d'une seule zone géographique ou d'un seul secteur économique. Par exemple, si vous investissez uniquement dans des entreprises technologiques américaines, votre portefeuille sera très sensible aux fluctuations du marché américain et aux évolutions (souvent rapides et imprévisibles) du secteur technologique, ce qui augmentera considérablement votre risque global.

Les options de gestion pilotée : une solution adaptée aux investisseurs débutants ?

La gestion pilotée (ou gestion sous mandat) est une option proposée par certains contrats d'assurance vie qui consiste à confier la gestion de votre portefeuille d'unités de compte à des professionnels de la gestion d'actifs, tels que des sociétés de gestion ou des conseillers en gestion de patrimoine. La gestion pilotée peut être une solution intéressante et pertinente pour les investisseurs débutants qui ne disposent pas des connaissances, de l'expérience ou du temps nécessaires pour gérer eux-mêmes leurs investissements en unités de compte. Elle permet de déléguer en toute sérénité la gestion de son épargne à des experts qualifiés.

La gestion pilotée présente des avantages indéniables, tels que la délégation de la gestion du portefeuille à des professionnels expérimentés, l'adaptation du profil de risque et de l'allocation d'actifs en fonction du profil de l'investisseur et des objectifs financiers définis, et le suivi régulier des performances du portefeuille. Elle a aussi des inconvénients qu'il convient de prendre en compte, comme les frais de gestion potentiellement plus élevés (puisque vous rémunérez un professionnel pour son expertise) et le moindre contrôle sur les décisions d'investissement (puisque vous déléguez la gestion). Il est donc important de bien comprendre le mandat de gestion (c'est-à-dire les règles et les objectifs de la gestion), le profil de risque retenu par le gestionnaire et les frais appliqués avant de choisir cette option.

Les risques associés aux unités de compte (et comment les atténuer efficacement)

L'investissement en unités de compte comporte des risques qu'il est impératif de connaître, de comprendre et de maîtriser avant de se lancer. Le risque de perte en capital (le plus important), la volatilité des marchés financiers (qui peut provoquer des fluctuations importantes de la valeur des actifs), le risque de contrepartie (lié à la solvabilité des émetteurs des unités de compte) et le risque de liquidité (la difficulté à revendre rapidement certains types d'UC) sont les principaux risques à prendre en compte. Il est donc essentiel d'être parfaitement conscient de ces risques potentiels avant d'investir en unités de compte et de mettre en place des stratégies efficaces pour les atténuer.

Le risque de perte en capital : L'Élément fondamental à ne surtout pas négliger

Contrairement au fonds euros, qui bénéficie d'une garantie en capital (sous certaines conditions et dans les limites de la garantie de l'État), les unités de compte ne garantissent absolument pas le capital investi. La valeur de vos investissements peut fluctuer à la hausse comme à la baisse en fonction de l'évolution des marchés financiers (actions, obligations, immobilier, etc.). Il est donc parfaitement possible de perdre une partie, voire la totalité, de votre capital si vous investissez en unités de compte, notamment si vous effectuez des rachats (retraits) au mauvais moment, lorsque les marchés sont en baisse. Il est donc crucial d'être pleinement conscient de ce risque fondamental avant de prendre toute décision d'investissement en unités de compte et de ne pas investir l'argent dont vous pourriez avoir besoin à court terme.

Illustrons ce risque avec un exemple simple. Si vous investissez 10 000 euros dans un fonds action et que le marché boursier chute brutalement de 20% en raison d'une crise économique ou financière, la valeur de votre investissement diminuera mécaniquement de 2 000 euros (10 000 x 20%). Si vous êtes contraint de racheter (retirer) votre contrat d'assurance vie à ce moment-là, vous subirez une perte en capital sèche de 2 000 euros. C'est pourquoi il est essentiel d'investir en unités de compte sur le long terme (afin de lisser les fluctuations du marché) et d'éviter de paniquer en cas de baisse temporaire des marchés.

La volatilité des marchés : apprendre à vivre avec les inévitables fluctuations

La volatilité des marchés financiers est une mesure de l'ampleur et de la fréquence des fluctuations de la valeur d'un actif financier (action, obligation, devise, matière première, etc.). Les unités de compte, en particulier celles qui sont investies en actions, sont généralement plus volatiles que les obligations ou les fonds monétaires. Cela signifie que leur valeur peut fortement varier à la hausse comme à la baisse sur une courte période. Il est donc important d'être psychologiquement préparé aux fluctuations parfois importantes des marchés financiers et de ne pas céder à la panique en cas de baisse temporaire. Il faut accepter que la valeur de ses investissements puisse varier à la hausse comme à la baisse et considérer cela comme faisant partie du jeu.

Pour gérer efficacement la volatilité des marchés, il est essentiel d'investir en unités de compte sur le long terme. Plus l'horizon de placement est long (10 ans, 15 ans, 20 ans ou plus), plus les fluctuations du marché ont tendance à s'atténuer et plus les chances de réaliser une performance positive augmentent. Il est également important de ne pas paniquer en cas de baisse des marchés. Les baisses de marché sont souvent temporaires et peuvent même représenter des opportunités d'achat à bon compte (on parle alors de "bear market rally"). Enfin, il faut utiliser des outils de gestion du risque, comme la diversification (répartition des actifs entre différentes classes d'actifs) ou l'arbitrage (transfert entre les unités de compte), pour réduire la volatilité globale de son portefeuille.

Le risque de contrepartie : un risque souvent oublié mais bien réel

Le risque de contrepartie est le risque de défaut de l'émetteur des unités de compte (par exemple la société de gestion qui gère le fonds action dans lequel vous avez investi). Si l'émetteur des unités de compte fait faillite ou rencontre de graves difficultés financières, vous risquez de perdre une partie, voire la totalité, de votre investissement. Ce risque est souvent négligé par les investisseurs, mais il est important d'en être conscient et de prendre des mesures pour le minimiser. Il faut donc être particulièrement vigilant quant à la solidité financière et à la réputation des émetteurs des unités de compte dans lesquelles vous investissez.

Pour minimiser le risque de contrepartie, il est primordial de choisir des UC émises par des établissements financiers solides, jouissant d'une bonne réputation et d'une notation financière élevée (attribuée par des agences de notation indépendantes). Il est également conseillé de diversifier les émetteurs. En investissant dans des UC émises par différents établissements financiers, vous réduisez considérablement le risque de perdre la totalité de votre investissement en cas de défaut d'un seul émetteur. La diversification reste donc la meilleure arme pour lutter contre le risque de contrepartie.

Le risque de liquidité : un risque surtout présent dans l'investissement immobilier

Le risque de liquidité est le risque de ne pas pouvoir revendre vos unités de compte rapidement et à un prix raisonnable, lorsque vous avez besoin de récupérer votre argent. Certaines UC, notamment celles qui sont investies dans l'immobilier (SCPI, OPCI), peuvent être moins liquides que d'autres (actions, obligations). Cela signifie qu'il peut être plus difficile de trouver un acheteur rapidement pour ces types d'UC, surtout en période de crise immobilière. Il est donc important de tenir compte de ce risque de liquidité si vous avez besoin de pouvoir récupérer votre argent rapidement et de ne pas investir l'intégralité de votre épargne dans des actifs peu liquides.

Pour gérer efficacement le risque de liquidité, il est recommandé d'éviter de placer la totalité de son épargne dans des UC illiquides (comme les SCPI ou les OPCI) et de conserver une part de son épargne investie dans des actifs plus liquides (comme les actions ou les obligations). Il est également prudent de prévoir une réserve de liquidités (sur un compte courant ou un livret d'épargne) pour faire face aux imprévus financiers. En cas de besoin urgent d'argent, vous pourrez ainsi utiliser cette réserve sans avoir à revendre vos unités de compte dans des conditions défavorables.

L'investissement judicieux en unités de compte peut se révéler une stratégie efficace pour dynamiser votre épargne et atteindre vos objectifs financiers à long terme. Toutefois, il est crucial de bien comprendre les risques associés et de mettre en place une stratégie d'investissement adaptée à votre profil, à votre situation et à vos objectifs. N'hésitez pas à consulter un conseiller financier professionnel pour vous accompagner dans cette démarche et bénéficier de conseils personnalisés. En 2023, le rendement moyen des contrats d'assurance vie investis à 30% en unités de compte s'est élevé à 2,5%, contre seulement 1,8% pour les contrats investis à 100% en fonds euros, démontrant ainsi le potentiel de performance des UC. Plus de 40% des Français détiennent aujourd'hui un contrat d'assurance vie, représentant un encours total de plus de 1 800 milliards d'euros, ce qui en fait un placement incontournable en France. Les frais de gestion annuels des contrats d'assurance vie peuvent varier de 0,5% à 2%, ce qui souligne l'importance de bien comparer les offres. Les unités de compte représentent actuellement environ 30% de l'encours total des contrats d'assurance vie en France, soit plus de 540 milliards d'euros, ce qui témoigne de leur popularité croissante. L'âge moyen des détenteurs de contrats d'assurance vie est de 55 ans, ce qui indique que ce placement est utilisé aussi bien pour la préparation de la retraite que pour la transmission de patrimoine.

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